Les écologistes de Paris
Les écologistes de Paris…
Je désire rendre hommage aujourd’hui à des hommes peu connus : les écologistes du bitume de cette belle Ville Lumière, appelés éboueurs, que je nommerai plus volontiers Pompiers de la Propreté de Paris
- Un peu d’histoire
L’Île de la Cité est la partie la plus ancienne de la Ville de Paris. On l’appelait Lutèce, mot qui vient du latin lutum signifiant « boue ». La fameuse Ville Lumière n’a pas toujours été aussi belle qu’on veut le croire.
- En 1184, Philippe Auguste, souhaitant lutter contre la marée montante des ordures dans Paris, commanda le pavage des rues de la cité, mais ce travail gigantesque prit plusieurs centaines d’années.
- En 1506, Louis XII décida que la royauté se chargerait du ramassage des ordures et de leur évacuation, ainsi que de l’éclairage des rues. Une taxe des boues et lanternes fut prévue.
- Le 7 mars 1884, Eugène Poubelle, Préfet de la seine, signe un arrêté d’Enlèvement des ordures ménagères. Des récipients seront mis à la disposition des locataires de chaque immeuble… qui deviendront les fameuses poubelles. Elles seront déposées une heure avant le passage du tombereau collecteur, tiré par un cheval. En ce temps là, les immondices étaient ramassés à la main, et le sol nettoyé avec un simple balai.
- Nos amis les éboueurs, ces anti-pollueurs
Qui sont ces Hommes ? Nous ne les connaissons pas, leur adressons très rarement la parole, eux qui n’ont pas l’impact que possèdent les pompiers. Cependant, à l’heure de l’écologie, ils contribuent à protéger l’environnement par l’assainissement des villes, des plages ou des campagnes.
A Paris, des tonnes de déchets sont ramassées chaque jour à nos portes, pour le confort de tous, et plus encore aux abords des marchés, grandes surfaces commerciales, restaurants, et lors de manifestations diverses, rassemblements, festivités, etc.… au moyen de camions-bennes, chacun conduit par un chauffeur ; deux ripeurs se trouvent à l’arrière et courent souvent pour vider les poubelles, ramasser à la mains les détritus qui s’échappent de sacs plastique mal fermés, cartons, choses diverses placées parfois n’importe où. Malgré le stress, ils prennent le temps de ranger les poubelles contre la façade des maisons afin de dégager notre passage. Les camions surchargés se dirigent ensuite vers l’usine d’incinération la plus proche…
Il existe aussi un ensemble de petits véhicules pour laver les trottoirs et la chaussée au jet, sans oublier sous les voitures en stationnement, des motos aspiratrices de crottes… peu efficaces dans bien des cas, hum… des souffleuses et aspiratrices de feuilles (ça marche s’il ne pleut pas !) et enfin le bon vieux balai pour fignoler dans les caniveaux. Quant aux graffitis, il faut y aller au karcher. Pour le chewing-gum sur les Champs Elysées, impossible à décoller !
Ils s’activent dès 5 heures 30 du matin. Depuis quelques mois, dans certains secteurs a eu lieu le changement d’horaires, et c’est la nuit qu’ils travaillent discrètement afin de ne pas déranger les habitants et éviter les embouteillages. Ils ont pourtant une vie de famille mais s’adaptent aux conditions difficiles d’heures et de nuisances, trop heureux d’avoir un travail et de ne pas grossir la liste des chômeurs.
Ils besognent par tous les temps, comme beaucoup d’autres certes, respirent sans masque les inhalations toxiques des ordures, sans oublier des problèmes de peau. Une maladie due à la bactérie Leptospira interrogants se propage par contamination des déchets avec symptômes de fièvres, grippes, maux de tête et douleurs musculaires. La vaccination contre le tétanos est bien sûr obligatoire. Celle contre les hépatites A B C ne l’est pas.
L’environnement est l’affaire de tous, collectivités et usagés, amélioré par les instructions concernant le tri sélectif.
Les éboueurs ont une fonction valorisante, et doivent garder le sentiment qu’ils se rendent utiles auprès de tous les habitants.
« Certains sont venus de pays lointains,
Pour un avenir bien incertain,
Ils rêvaient de fraternité
Comme beaucoup de frères émigrés.
On les appelle hommes de couleur,
Font les sales boulots, n’ont pas peur
De retrousser les manches, se salir les mains
Afin que leur famille n’ait pas faim.
Pour votre aide un jour, merci les gars,
Vous m’avez tiré d’embarras
Avec gentillesse et simplicité,
Et ça, je ne peux l’oublier »…
Erick,…
(Ps : Texte inspiré de diverses documentations)