Il était une fois... L' Eau
Il était une fois... L’ Eau
Je me chauffais au soleil des vacances, en compagnie de mes copines les molécules d’eau, me laissant bercer au rythme des vagues, dans le ressac de la mer. Je m’amusais à venir lécher les plages de sable fin, y déposant quelques coquillages pour le bonheur des enfants.
Je stagnais dans le creux d’un rocher où bavardaient quelques crevettes quand soudain, je me sens devenir petite, légère et sans consistance… La chaleur torride, par évaporation, me fait monter dans l’atmosphère ! L’aventure commence, et quelle aventure !!!
Je me sens aspirée dans les hauteurs, à en avoir le vertige, et j’ai de plus en plus froid. Brrr…
Je me serre contre mes sœurs et par la condensation, nous nous transformons en vapeur d’eau, de minuscules gouttelettes qui, poussées par les vents, forment des nuages …
Je préfère les nuages blancs qui glissent doucement dans le ciel toujours bleu, et rosissent au crépuscule sous le soleil couchant. Mais je n’ai pas le choix et, suivant les saisons, ils prennent des tons gris, jaunâtres, ou même noirs, déversant par leurs précipitations, de la pluie, de la grêle ou de la neige. Il arrive parfois que les éléments se mettent en colère, alors là, j’ai très peur de l’orage qui gronde méchamment, se répercute dans les montagnes, et des éclairs aveuglants qui zèbrent la voûte céleste : Pas le moment de jouer les Zorro !!! Sauve qui pleut…. Comme je suis romantique, je ne rate aucune occasion de faire naître un arc-en-ciel à la réapparition du soleil.
Mais revenons à nos moutons, si je puis dire… Je tombe de haut, ça oui !
On m’a séparée de mes sœurs : la plupart retrouvent l’océan, d’autres ruissellent en retrouvant la terre et vont grossir les ruisseaux et les rivières, d’autres encore se font lac et ondoient en vaguelettes sous les ricochets des pierres plates lancées par les enfants espiègles.
Et moi, dans tout ça ? Comme je suis petite, je m’infiltre dans le sol pour faire pousser les fleurs, je me ballade et vais où bon me semble, et comme j’aime l’aventure, je me laisse emporter pour former une nappe souterraine en visitant des grottes au passage : quelle merveille quand je me charge de souffre et de calcaire et contribue ainsi à la formation de stalactites et de stalagmites.
Heu… j’espère que vous savez lesquelles descendent et lesquelles montent au moins ?? Certains hésitent, hé hé ! Voyons, c’est simple : Stalactite = tombe Stalagmite = monte. Mais vous le saviez, c’était juste pour jouer !
Bon, je ne reste pas au fond d’une sombre grotte, même très belle ! Je ne tiens pas à être pétrifiée : besoin d’air pur et aussi de lumière. Alors, un beau jour, je jaillis pour donner naissance à une source, et mon destin est souvent entre les mains des hommes :
Soit, on me capture pour mon eau bienfaisante et je m’appelle thermale.
Soit, je suis mon chemin dans le dédale des rochers et l’on me nomme cascade.
Mais je préfère batifoler en méandres romantiques à l’ombre des forêts, m’imprégnant de fragrances inconnues : Là, je me fais ruisseau et joue sur les pierres et la mousse, en compagnie des truites, me cachant parfois sous les fougères. Mes gouttes cristallines éclaboussent alentour, à la grande joie des oiseaux qui s’égosillent. Nous formons un orchestre champêtre, par l’harmonie de leurs chants se mêlant au murmure de l’eau…
Oui, je suis comme vous, je trouve ça très beau ! Mais mon voyage n’est pas terminé, je dois rejoindre un jour la mer où je suis née.
C’est le grand cycle de l’eau qui recommence, tel est mon destin…
Ah ! un mot encore : je voudrais toujours restée pure afin de vous désaltérer sans danger. Il vous suffit de ne pas me polluer par vos déchets toxiques, chimiques ou ménagers. J’ai horreur des piles, du plastique et rejets d’usines.
Et puis, en cette période d’été, ne me gaspillez pas ! Je me fais rare, on me dit même précieuse…
Je suis un capital que vous devez protéger... Merci !!!
Erick,...
Ah ! un mot encore : je voudrais toujours restée pure afin de vous désaltérer sans danger. Il vous suffit de ne pas me polluer par vos déchets toxiques, chimiques ou ménagers. J’ai horreur des piles, du plastique et rejets d’usines.
Et puis, en cette période d’été, ne me gaspillez pas ! Je me fais rare, on me dit même précieuse…
Je suis un capital que vous devez protéger... Merci !!!
Erick,...